Mohsen Ngazou , l’islamiste au service des jeunes musulmans de France

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Le directeur du collège-lycée Ibn Kaldoun est accusé d’inciter la jeunesse islamique à prendre le contrôle de la vie politique française, afin de lui donner une toute autre tournure…
Situé dans les quartiers nord de Marseille, l’établissement Ibn Kaldoun est, depuis sa fondation en 2009, dans l’attente de ce précieux sceau, celui de l’Etat. Ce 23 mai, l’annonce est tombée, le bienheureux directeur de l’école s’est vu, enfin remettre le prix « sous contrat d’association avec l’Etat ».
Pourquoi cette étape a-t-elle pris autant de temps ? Si certains évoquent le manque d’hygiène, ou de sécurité, d’autres suspectent les programmes scolaires, loin d’être conformes à ceux de l’Education nationale. Au lendemain des attentats djihadistes de janvier à Charlie Hebdo, l’ensemble de l’administration a publiquement condamné la folie des djihadistes. Oui, mais voilà le hic. Certaines voix ont crié plus fort que les communiqués, au sommet de l’administration, dans le bureau de Mr Mohsen Ngazou, on blâme aussi les caricatures, qui portent atteinte au prophète.
Le directeur, très diplomate, sait adapter ses paroles aux circonstances. S’il accuse en arabe les caricaturistes de provocation, en public, et en français, « le lycée Ibn Kaldoun condamne sans réserve ces actes odieux, abjects car on ne tue pas au nom de Dieu, on ne tue pas au nom de sa foi », peut-on lire dans la presse, ici et là, sur le web, d’autres aspects du personnage prolifique à la rhétorique irréprochable.
« Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu’Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l’a donné à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu’Il a agréé pour eux … », a-t-il cité le Coran, avant d’expliquer, à la lumière des versets coraniques, tout un programme d’action, dont la « jeunesse musulmane » serait la cible.
Lors d’une autre conférence diffusée sur Youtube, l’imam proviseur, exhorte la jeunesse à conquérir la vie politique française : « je demande aujourd’hui, qu’est-ce qui empêche les jeunes, les enfants d’immigrés, à conquérir les sphères de la magistrature, à conquérir les sphères des grands décideurs ». Il ajoutera plus loin « il faut penser à maîtriser le discours général ».
L’islam, Ngazou le conçoit selon la ligne directrice de son maître à penser, Hassan Al-Banna, et le mouvement des Frères musulmans. Un islam politique, engagé, qui souhaite prendre le contrôle des sociétés occidentales non pas par les armes, mais bien par le verbe.
Mohsen Ngazou déplore à foison la modernisation, le matérialisme et les attraits de l’occident.
En plus d’être proviseur du lycée, financé par l’Etat, c’est un ancien de l’UOIF (branche française des Frères musulmans), et le fondateur de l’Association islamique clémence (AIC) en 1987, qui est parvenue à faire construire une mosquée à Woippy, entièrement grâce à des fonds de l’Etat. Ce Tunisien de 58 ans, directeur du Collège Privé Musulman de Marseille et directeur des Rencontres Annuelles des Musulmans du Sud (RAMS), a plus d’un tour dans son sac pour alimenter l’islam de France de demain d’un discours prônant la charia en Europe.

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